Avec l’arrivée des nouveaux métiers et de la modification des manières de travailler, les termes “couteau suisse”, « polyvalence » ou encore “multi-tâche” apparaîssent de plus en plus régulièrement dans les offres d’emploi… Mais, que signifient ces expressions et faut-il s’en méfier ?
“Couteau suisse” à prendre positivement…
Cette expression valorise souvent les collaborateur·rice·s polyvalent·e·s, capables de s’adapter à diverses tâches et contextes. Derrière ce terme, se cache l’idée d’un profil multi-compétent, dont les qualités et compétences peuvent être des atouts majeurs pour les entreprises.
Cela peut également être un gage de dynamisme pour un poste où la routine n’a pas sa place. Les entreprises cherchent souvent à combler des rôles nécessitant une approche transversale. Un·e employé·e “couteau suisse” est alors idéal·e pour répondre à ces besoins variés.
De plus, les recruteurs et recruteuses recherchent souvent dans les petites structures, où la polyvalence est essentielle au développement de l’entreprise.
Mais il s’agit aussi d’un signal d’alerte à ne pas négliger.
Cette expression peut aussi cacher des réalités vraiment moins enthousiasmantes… Derrière cette expression se cache aussi la possibilité de quelques redflags qu’il ne faut pas ignorer :
– Un manque de clarté sur les attentes
L’utilisation du terme “couteau suisse” peut parfois révéler une annonce floue ou mal définie.
Lorsqu’une entreprise cherche un profil qui touche à tout, cela peut indiquer que les missions ne sont pas clairement délimitées.
En conséquence, le.la candidat.e pourrait se retrouver avec un rôle aux contours vagues, où les attentes évoluent sans cesse. Il devient alors difficile de cerner précisément ce qui est attendu de lui.elle, et cela peut nuire à son efficacité et à sa satisfaction professionnelle.
– Une surcharge de travail
Les postes qualifiés de “couteaux suisses” peuvent également être synonymes d’une surcharge de travail très importante. En cumulant différentes missions avec de multiples responsabilités, le.la candidat.e risque de devoir gérer un volume important de tâches, souvent avec des délais serrés et des objectifs élevés.
Cette situation peut mener à un épuisement professionnel, d’autant plus si on limite les ressources pour accomplir ces missions. Avant de s’engager, il est donc crucial de bien évaluer l’équilibre entre les attentes de l’entreprise et votre capacité à les remplir. Une réflexion importante qui est cruciale pour ne pas être submergé.e lors de votre arrivée.
– Un manque de spécialisation
Cette expression peut aussi signifier que le poste ne pourra pas offrir de véritable spécialisation. En étant constamment sollicité·e pour des missions variées, le.la candidat.e pourra avoir du mal à approfondir une expertise particulière.
À long terme, cela pourrait freiner son évolution de carrière si il.elle aspire à devenir un.e spécialiste dans un domaine spécifique.
La polyvalence est certes une qualité appréciée, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la maîtrise d’un savoir-faire.
– Un manque d’accompagnement et de formation
Enfin, les entreprises qui recherchent des “couteaux suisses” misent souvent sur l’autonomie et la rapidité d’apprentissage. Cela peut signifier que vous devez acquérir rapidement des compétences sur des tâches qui vous sont nouvelles.
Le terme “couteau suisse” peut sembler un compliment pour valoriser des compétences variées et une grande adaptabilité, en effet. Il est cependant essentiel de décrypter ce que l’entreprise entend réellement par cette expression. Pour cela, vous pouvez, par exemple, revenir sur le sujet lors de l’entretien afin de vous assurer que le poste corresponde bien à vos aspirations professionnelles et à vos capacités.