Dans cette période de confinement sanitaire, beaucoup d’entreprises prennent la décision de figer leur recrutement pour, généralement, des préventions économiques. D’autres ont eu la chance ou ont compris qu’il fallait s’adapter à la situation. De fait, des processus de recrutement ont été et sont finalisés… mais comment se déroule l’intégration à distance ?
Le recrutement et l’intégration à distance
Pendant la crise du corona virus, le recrutement est un sujet sensible. En effet, pour les deux parties prenantes du processus, le présentiel est très important. Rencontrer en personne son ou sa futur.e collaborateur/rice et/ou visiter son futur lieu de travail sont généralement des points largement valorisés en recrutement.
Pourtant, beaucoup cherchent à s’adapter, des deux côtés ! Certains métiers sont nécessaires et/ou praticables, même en cette période. Les professionnels des secteurs indispensables sont autorisés à se déplacer sur leurs lieux de travail et des outils de collaboration et/ou de travail sont mis en place pour les emplois praticables depuis chez soi ! Pourquoi ne pas passer à l’action ?
Intégrer ou être intégré.e en tant que nouveau.elle collaborateur.rice peut, bien évidemment, faire peur. Outre l’intégration sur le lieu de travail, qui, souvent, ne peut se faire que dans plusieurs semaines, intégrer cette personne à l’équipe et s’assurer qu’il puisse trouver ses repères sur son poste est possible. Effectivement, des échanges et des formations restent faisables, envisageables et souhaitables.
Comment se passe l’intégration pendant le confinement ?
Encore et toujours, le leitmotiv de ce confinement : trouver des alternatives pour continuer d’avancer ! Les entrepreneures des Papotes Numériques et le nouveau collaborateur d’une start up rennaise nous prouvent que cela est possible et que cela fonctionne. Ont-ils eu des doutes ? Comment cela s’est-il passé ? Elles et il ont accepté de témoigner, pour vous.
Les Papotes Numériques / Florence Delaune et Cécile Morillon / Laurie
Vous avez recruté quelqu’un juste avant l’annonce du confinement ?!
Avec Florence Delaune, nous avons créé les papotes numériques en novembre dernier, avec l’idée d’aider les entrepreneur.es à accéder au numérique pour développer leur activité sur le web et les réseaux sociaux. Nous en sommes venues rapidement au constat qu’il faudrait passer à un statut associatif et que de l’aide extérieure serait la bienvenue pour aider notre projet à prendre de l’ampleur !
En début d’année, les étudiants sollicitent les entreprises pour faire des stages professionnalisants de 2 mois et nous avons reçu la demande de Laurie, en bachelor 1, cycle web et digitale à My Digital School Rennes, sous la direction de Patricia Gauthier.
Nous avons mis en place le cahier des charges, fixé les différentes missions qui portaient principalement sur la charte graphique, le site web et la newsletter. Nous pensions travailler régulièrement en espace de co-working avec Laurie….et puis le confinement est arrivé avant le début du stage et nous n’avions pas finalisé la partie administrative !
Avez-vous pensé à arrêter le processus après l’annonce du confinement ?
Honnêtement, pas du tout ! Quelques tracas mineurs ont un peu ralenti le processus, (plus d’encre dans l’imprimante pour signer la convention de stage, plus de possibilité de se rendre à l’école pour rencontrer la responsable de formation, ou même de prendre un café avec Laurie pour l’accueillir chaleureusement…). Mais nous avons dépassé cela en nous adaptant avec les outils digitaux à notre disposition : signature électronique, quelques coups de fil et surtout la mise en place de rendez-vous en visio conférence. Le café est chacune de notre côté, mais finalement, il est là !
Comment avez-vous intégré votre nouvelle collaboratrice ? Qu’avez-vous mis en place ?
Nous avons un rdv hebdomadaire avec Laurie, pour lui fixer un délai dans ses tâches et nous utilisons le partage d’écran pour qu’elle puisse nous montrer ses recherches. A part la distance, cela ne change rien à la qualité des échanges !
Notre principal souci sera de maintenir la motivation, mais cela est propre aux offres de stage en générale. Il faut proposer des missions qui permettent au/à le/la stagiaire de valider ses compétences acquises à l’école et de prendre confiance dans ses initiatives, lui fairesuffisamment confiance pour avancer d’une semaine à l’autre. Si jamais il y avait besoin de plus de rdv, nous nous adapterions ! Et nous avons un mot d’ordre, surtout pas de pression.
Normalement, le stage se poursuit après le confinement, mais l’essentiel du travail sera accompli et nous serons ravies de nous retrouver autour d’une table, pour clore cette expérience professionnelle inédite !
Liens pour les retrouver : Les papotes numériques, dont le site sera tout nouveau tout beau, après le passage de Laurie ! Ses fondatrices : Florence Delaune : https://www.linkedin.com/in/florence-marketingdigitalfacile/Cécile Morillon : https://www.linkedin.com/in/utiss/
Start’up Rennaise / Nouveau collaborateur au poste de Directeur Business Development
Vous avez démarré votre nouveau poste en plein confinement. Comment s’est passé le 1er jour ?
J’ai démarré le 1er avril (ce n’était pas un poisson…). J’ai passé 2 heures dans les locaux de l’entreprise en respectant les gestes barrières et la distance requise pour récupérer matériel de travail, codes d’accès… et faire le point sur l’organisation mise en place et les rendez-vous prévus. Ensuite, je suis rentré chez moi et depuis, je suis en télétravail !
Comment l’intégration au sein de l’équipe s’est-elle passée ? Qu’est-ce qui a été mis en place ?
Le 1er vendredi en fin d’après-midi, il y a eu un « visio-apéro* » avec toute l’équipe pour que je puisse me présenter. Nous sommes une quinzaine de personnes dans la société. Nous démarrons les semaines par un « visio-café » à 9h30 tous les lundis matin pour faire le point sur les objectifs de la semaine. Il y a 3 fois par semaine une réunion en visio à 14h00. Et entre tout cela, nous faisons beaucoup de chat, d’échanges par téléphone.
Est-ce que vous rencontrez des difficultés dans la pratique de votre travail ?
Non pas du tout ! Dans le secteur du numérique, faire du télétravail est très courant et souvent très facile à faire.
Les premiers jours, m’ont permis de mieux découvrir les produits, la société, l’équipe, les clients…
Je me rends compte que pendant ce confinement, les gens sont peut-être plus disponibles, plus à l’écoute ?
Aujourd’hui, nous sommes en phase de lancement d’un nouveau produit. Finalement ce confinement, nous laisse un peu plus de temps pour faire un travail de fond nécessaire à notre développement.
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.